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L'histoire de la Nouvelle-Calédonie

 

3.000 ans d’histoire

Les plus anciennes traces de la présence de l’homme sur l’île datent de 1400 ans avant JC avec l’arrivée des austronésiens. Les témoins de leur présence sont des poteries auxquelles on a donné le nom de Lapita, en référence au site où elles ont été découvertes.

 

La découverte d’un des derniers archipels du Pacifique

C’est l’anglais James Cook qui l’aperçut le 4 septembre 1774 et qui l’a baptisa « New Caledonia » pour sa ressemblance à la chaîne de montagne écossaise du même nom. James Cook débarqua à Balade, sur la côte Est, et fut reçu amicalement par les habitants. Il longea ensuite la côte jusqu’au Sud de la Grande Terre et l’île Kunié qu’il baptisa « l’île des Pins » en raison des nombreux pins colonnaires qui bordent ses côtes.
 

Les grands navigateurs français y firent escale

La cartographie du reste de la Grande Terre fut réalisée successivement par d’Entrecasteaux et Beautemps-Beaupré. Le comte de Lapérouse, qui partit de France en 1785 pour explorer la Nouvelle-Calédonie avec ses deux navires, la Boussole et l’Astrolabe, fit naufrage en 1788 à Vanikoro, aux îles Salomon. Aucun écrit ne prouve qu’il fit escale en Nouvelle-Calédonie avant son naufrage.

Les îles Loyauté  quant à elles furent découvertes par l’anglais Raven, capitaine d’un navire marchand en provenance de Sydney. L’archipel des « Loyauté » fut cartographié par le navigateur Dumont d’Urville en 1827 et 1840 avant d’être abordé par des baleiniers et des santaliers australiens en 1841.

 

L’arrivée des missionnaires, le début de la colonisation

Les missionnaires catholiques d’origine française, et protestants d’origine anglaise, travaillèrent à l’évangélisation des tribus kanak dès 1840. Les catholiques de la Société de Marie s’implantèrent en nombre sur la Grande Terre et à l’île des Pins tandis que les protestants de la London Missionary Society s’installèrent aux îles Loyauté.

 

Une terre rattachée à la France

C’est en 1853 que Napoléon III donna instruction à plusieurs navigateurs français de prendre possession de la Nouvelle-Calédonie. Le premier arrivé fut l’amiral Febvrier Despointes, à Balade, le 24 septembre 1853. Napoléon décide alors d’y créer le « bagne de Nouvelle-Calédonie » qui recevra les « Transportés » entre 1864 et 1897 ainsi que les déportés politiques de la Commune de Paris en 1872. On appellera cette période du bagne « la colonisation pénale ». De nombreux vestiges du bagne sont encore présents dans la capitale et dans le Sud du pays, l’association « Témoignage d’un passé » y organise régulièrement des visites commentées. A partir de 1895, les « bagnards » sont libérés et peuvent obtenir des concessions de quatre hectares sur lesquelles ils cultivent le café. La colonisation libre voit de nombreux colons volontaires candidats au départ et l’objectif initial de réaliser en Nouvelle-Calédonie une « colonie de peuplement » est alors en route.

 

Les richesses minières de la Nouvelle-Calédonie

La découverte des richesses minières à la même époque, et principalement du nickel par l’ingénieur Jules Garnier e 1864, laisse entrevoir un avenir plutôt prometteur. La folie du nickel s’empare du pays en 1876 et attire des chercheurs de « l’or vert » du monde entier. La première usine de fusion est créée à Nouméa avec l’appui de la banque Rothschild et donnera naissance quelques années plus tard à la Société le Nickel (SLN) dont l’usine de Doniambo fonctionne toujours.

De nombreux Vietnamiens, Indiens malabars, Tonkinois et Javanais gagneront le pays pour travailler sur les mines. Toutes ces ethnies ajoutées au peuplement mélanésien et aux autres immigrants océaniens donnent à la Nouvelle-Calédonie le visage d’une terre métissée.

 

Paix et rééquilibrage en route depuis 22 ans

Au fur et à mesure des vagues de colonisation, les Kanak furent soumis au code de l’indigénat qui ne fut aboli qu’en 1946. Durant le 19ème siècle plusieurs révoltes eurent lieu. Mais en 1984, le peuple kanak souhaite accéder à ses revendications. Des désaccords politiques vont mener le pays au conflit mais les communautés du territoire ont à cœur de trouver un accord de paix et de rééquilibrage au sein des populations. Les Accords de Matignon, signés en 1988, instaurent les deux. Le pays prend alors un nouveau tournant, consolidé en 1998 par la signature de l’Accord de Nouméa. Depuis la Nouvelle-Calédonie dispose d'un statut particulier définissant les modalités de vie économique et sociale pour une période de 15 à 20 ans. De nombreuses compétences ont été transférées au territoire, l'Etat conservant les compétences régaliennes (justice, ordre publique, monnaie et défense).

A partir de 2014, les électeurs résidant depuis au moins 20 ans sur le territoire seront consultés sur l'accession de la Nouvelle-Calédonie à l'indépendance.

 

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